Différentes espèces de tiques émergent successivement pendant l’été, si bien que le risque d’infestation des chiens par les tiques est réel entre mars et novembre, avec un pic en juinjuillet. Qui dit tique pense aussitôt au risque de transmission de la babésiose (ou piroplasmose) au chien mais ces parasites peuvent aussi véhiculer d’autres maladies, dont certaines très graves : maladie de Lyme, anaplasmose, ehrlichiose, encéphalites à tiques, etc. Différentes espèces de tiques émergent successivement pendant l’été, si bien que le risque d’infestation des chiens par les tiques est réel entre mars et novembre, avec un pic en juinjuillet. Qui dit tique pense aussitôt au risque de transmission de la babésiose (ou piroplasmose) au chien mais ces parasites peuvent aussi véhiculer d’autres maladies, dont certaines très graves : maladie de Lyme, anaplasmose, ehrlichiose, encéphalites à tiques, etc.
Ne pas protéger son chien contre les tiques l’expose à des dangers importants. Les tiques ne vivent pas dans les maisons et les chiens les plus vulnérables aux tiques sont évidemment ceux qui passent beaucoup de temps dehors. Mais chaque promenade dans un endroit boisé constitue une occasion de contamination par les tiques. Les chiens de chasse, les terriers et les chiens de berger sont particulièrement menacés, surtout s’ils possèdent un poil ras.
Des tiques qui remontent jusqu’en Norvège…
Jusqu’à très récemment, certaines espèces de tiques étaient encore inconnues en Norvège, qui représentait donc une sorte de frontière. Ce n’est plus le cas aujourd’hui : les tiques remontent vers le Nord et leur territoire s’étend, sous l’influence de divers facteurs. Aux États-Unis, certains prédisent une véritable explosion des populations de tiques dans de nombreuses régions.
• La succession d’hivers cléments permet la migration des tiques vers le nord. Les neiges abondantes protègent également ces parasites.
• L’augmentation des populations de Cervidés facilite la multiplication des tiques et les oiseaux migrateurs jouent un rôle important dans leur dissémination.
• Les déplacements toujours plus nombreux d’animaux d’un pays à l’autre sont autant d’opportunités pour les tiques de voyager !
Les maladies liées aux tiques progressent
Conséquences de l’extension de l’aire de répartition des tiques, les maladies qu’elles transmettent sont aussi plus fréquentes. La surveillance des maladies canines à tiques s’est intensifiée car le chien est une excellente sentinelle des risques pour l’homme. Certaines maladies, comme la borréliose de Lyme, peuvent en effet menacer aussi la santé humaine.
La babésiose (ou piroplasmose) canine
Les maladies à tiques les plus répandues en France sont les babésioses : différents types de babésioses sont véhiculés par des tiques d’espèces différentes.
On diagnostique environ 140 000 cas par an en France chez le chien. L’incidence clinique annuelle de la babésiose canine est estimée à 1 % mais elle peut atteindre 16 % dans l’Ariège ! L’incidence est également très élevée dans le Gers et le Jura. Cette maladie peut être mortelle à cause de l’anémie qui se développe et de ses conséquences : les parasites détruisent les globules rouges. Les jeunes chiens vivant en milieu rural sont les plus à risque.
Les principaux symptômes de babésiose sont : un chien très abattu, qui refuse de manger et dont la température monte à 39 °C dans 80 % des cas. Chez environ un chien sur deux, les muqueuses apparaissent nettement pâles et les urines deviennent foncées.
La maladie de Lyme (ou borréliose)
Cette maladie progresse actuellement vers le nord de l’Europe, jusqu’en Scandinavie, et vers l’Europe de l’est. En Grande-Bretagne, le nombre de cas humains de maladie de Lyme a triplé depuis dix ans : 3000 cas surviendraient annuellement au Pays de Galles et en Angleterre. Des analyses réalisées chez les tiques prélevées sur des chiens ont montré que pour 100 000 chiens, on compte plus de 480 tiques infectées par l’agent de la maladie de Lyme.
La bactérie responsable de la maladie de Lyme (Borrelia burgdorferi) est transmise au chien au bout de 48 heures de fixation de la tique. Plusieurs mois après l’infection, des symptômes apparaissent chez 5 à 10 % des chiens, les jeunes surtout. La forme la plus classique est une forme articulaire : une ou plusieurs articulations présentent une inflammation et le chien peut se mettre à boiter. Labrador et golden retrievers, Shetland (…) sont des races susceptibles d’être victimes de néphrite aiguë à cause de la maladie de Lyme. D’autres troubles (cardiaques, nerveux, ophtalmiques…) sont aussi parfois observés.
L’anaplasmose
L’anaplasmose est encore peu connue en France mais on la rencontre à des altitudes inférieures à 1000 mètres. Elle est due à la transmission par les tiques d’un parasite cellulaire (Anaplasma sp). Les symptômes ressemblent beaucoup à ceux de la maladie de Lyme, ce qui complique le diagnostic pour le vétérinaire.
Fièvre et polyarthrite dominent ici aussi le tableau clinique. Les chiens boitent et sont très abattus. Beaucoup plus rarement, l’anaplasmose déclenche des saignements de nez et des vomissements. Des analyses montrent des perturbations importantes de la formule sanguine.
L’ehrlichiose
Cette affection bactérienne transmise par les tiques sévit dans le Sud de la France et touche surtout le chien. Sa gravité est liée aux hémorragies que la bactérie peut occasionner quand elle parasite les cellules sanguines.
Protégez votre chien
Restez vigilants ! Dès que votre chien sort dans des zones hébergeant éventuellement des tiques, en particulier dans les milieux boisés, inspectez-le systématiquement tous les jours. Les tiques peuvent passer inaperçues au moment de leur fixation mais dès qu’elles se gorgent de sang, elles ressemblent à de gros grains de café. Chez le chien, les tiques se fixent en général d’emblée au niveau de la tête, des épaules et du poitrail et ont peu tendance à se déplacer sur le corps.
Il faut évidemment enlever les tiques lorsqu’on en voit une sur un chien mais il est beaucoup plus efficace de traiter le chien préventivement pendant toute la saison à risque. De nombreux produits antiacariens permettent d’éviter la fixation des tiques sur votre chien. Le choix s’effectue en fonction de la taille du chien, de son type de pelage, de son mode de vie, du mode d’administration, etc.
