En France, un chat sur 3 pèse au moins 5 kg, soit 25 % de plus que le poids moyen (4 kg) des chats. Si on ne le surveille pas, un chat mâle venant d’être castré peut passer de 4 à 6 kg en 9 à 10 semaines, ce qui équivaudrait pour un homme de 60 kg à gagner 30 kg ! Après la castration, l’alimentation d’un chat doit donc être strictement surveillée. La période critique se situe surtout durant les 2 mois qui suivent l’opération.
Après stérilisation
La stérilisation multiplie le risque d’obésité par 20 chez le chat. Le risque est multiplié par 1,5 chez les mâles par rapport aux femelles. A cause des graves conséquences qu’entraîne l’excès de poids sur la santé du chat, il est important de tout faire pour garder son chat à son poids idéal, même une fois stérilisé. Pour son bien-être, apprenons à nourrir le chat différemment après la stérilisation.
Conséquences de la stérilisation
La stérilisation entraîne une chute de la production d’hormones sexuelles et ce nouveau statut hormonal s’accompagne d’une augmentation de l’appétit : le chat a tendance à manger spontanément au moins 25 % de plus !
Dès qu’un excès de poids apparaît, le phénomène a tendance à s’amplifier car le chat réduit alors son activité physique. Alors qu’un chat stérilisé a déjà besoin de moins de calories pour entretenir son organisme, ses besoins énergétiques diminuent encore plus. Enfin, les réserves graisseuses jouent un rôle d’isolant thermique qui diminue aussi les dépenses caloriques.
L’excès de poids nuit à la santé du chat
Empêcher un chat stérilisé de grossir n’est pas qu’une question d’esthétique : c’est toute la qualité de vie du chat qui est en cause. Un chat trop gros risque de souffrir de problèmes cutanés (il aura du mal à se toiletter), de diabète, de calculs urinaires, de douleurs articulaires à cause d’une arthrose précoce, de problèmes cardiorespiratoires, etc.… Au final, on s’expose à des coûts de santé importants et on réduit drastiquement son espérance de vie.
Le traitement de l’obésité est long et difficile : à raison d'une perte de 1 à 3 % du poids par mois, 8 mois d’effort seront nécessaires pour faire perdre 2 kg excédentaires à un chat. La prévention est de loin la meilleure solution !
Rationnement sur la base du poids idéal
Si la ration du chat est calculée sur la base de son poids réel et non pas de son poids idéal, un état d’obésité peut se développer en quelques mois. Souvent, le propriétaire ne s’aperçoit en effet pas que le chat prend du poids. Pourtant, lorsqu’un chat de 3,5 kg gagne 200 g, cela équivaut à 3,5 kg pour un homme de 70 kg !
Un pèse-bébé est indispensable pour surveiller l’évolution du poids du chat.
Il est très important de connaître le poids idéal de son chat (généralement atteint avant la stérilisation ou vers l’âge de 1 an) et de s’y référer pour calculer les rations quotidiennes. La quantité de croquettes à distribuer doit être soigneusement évaluée pour ne pas dépasser la limite autorisée.
Une fois le poids de la ration idéale établi, il faut calculer son équivalence en volume. Un verre doseur facilite grandement les choses…
Un aliment pauvre en matières grasses
Il est important de maintenir un volume de ration suffisant pour satisfaire l’appétit du chat ; sinon il va réclamer et vous craquerez vite devant ses miaulements insistants.
Les matières grasses sont les nutriments les plus riches en calories : c’est le premier « poste à couper » pour diminuer le niveau énergétique de la ration. Sans priver complètement le chat de matières grasses (certain acides gras sont indispensables à la santé de la peau et la beauté du pelage), la modération est de rigueur ! Plus le taux de matières grasses est faible, moins il est nécessaire de rationner strictement l’animal. De plus, si les croquettes sont très riches en matières grasses, un chat éprouve des difficultés à limiter sa consommation alimentaire. Il a tendance à surconsommer plus facilement…
Les protéines : effets « coupe-faim » et protecteur des muscles
Les acides aminés issus de la digestion des protéines sont absorbés plus lentement que les sucres ou les matières grasses. Plus la digestion est longue, plus la sensation de faim qui pousse l’animal à venir manger à nouveau des croquettes est retardée.
La quantité de calories apportée par 100 g de protéines est inférieure de 55 % à celle apportée par 100 g de matières grasses.
Un taux élevé de protéines constitue donc un atout majeur pour favoriser le maintien de la masse musculaire plutôt que d’encourager le stockage de graisses superflues.