Le chien et le chat consomment quotidiennement 40 à 80 ml d’eau par kg en moyenne, soit au moins 150 à 250 ml/jour pour un chat de 4 kg. Veillez bien sûr à leur donner suffisamment d’eau à boire mais assurez-vous aussi que cette eau est de bonne qualité. C’est important pour prévenir le risque éventuel de maladie mais aussi pour favoriser l’abreuvement. Gare à la déshydratation, surtout l’été !
Il suffit que l’odeur et/ou le goût de l’eau ne plaisent pas aux animaux pour les dissuader de boire autant qu’ils devraient. Le chat est particulièrement difficile quant à la qualité de son eau de boisson ; or, s’il ne boit pas assez, des calculs risquent de se former très vite dans ses voies urinaires.
Une eau sans goût ni odeur pour encourager l’abreuvement
La qualité de l’eau se juge d’abord sur sa couleur, sa turbidité, son odeur et sa saveur : elle doit être claire, limpide, inodore, insipide et ne doit bien sûr pas présenter de matières en suspension. La dureté de l’eau est proportionnelle à sa teneur en calcium et en magnésium. Lorsque ces deux minéraux sont présents en quantité importante, ils peuvent donner un goût désagréable à l’eau. C’est aussi le cas des chlorures et des sulfates, qui peuvent de plus provoquer des épisodes de diarrhée. Renseignez-vous sur la qualité de l’eau qui vous est garantie par votre fournisseur local.
Une eau sans risque pour la santé
Quelle que soit sa qualité, une eau de boisson n’est jamais pure : elle contient des micro-organismes et des éléments chimiques très variés, même si les eaux collectées à une grande profondeur sont généralement moins contaminées. L’objectif est que ces niveaux restent inférieurs au seuil de danger potentiel !
Absence de risque bactériologique ?
Un nombre élevé de bactéries dans l’eau n’est pas grave en lui-même, tout dépend de la nature de ces bactéries et de leur capacité à proliférer si la température de l’eau augmente. Les contrôles bactériologiques faits sur l’eau du robinet recherchent en général les bactéries d’origine fécale, souvent associées avec des bactéries potentiellement dangereuses, comme des salmonelles par exemple.
Grâce à la forte acidité qui règne dans l’estomac des chiens et des chats, ils sont souvent plus tolérants que nous face à une contamination bactérienne, mais ce n’est pas une raison pour leur faire consommer régulièrement une eau non potable. Les chiots et les chatons sont plus sensibles que les adultes.
Absence de risque toxique ?
De nombreuses substances indésirables peuvent être présentes dans l’eau. Les normes de potabilité varient selon les pays voire les régions. Ces normes sont adaptées à la santé humaine mais les animaux sont également concernés par le risque d’intoxication, surtout quand il s’agit de substances susceptibles de s’accumuler, comme le plomb, l’arsenic, le cadmium, le cyanure, le mercure, etc.
• Matières organiques : les matières organiques en excès inhibent l’effet désinfectant des produits chlorés.
• Les nitrates sont moins à craindre chez les chiens et les chats que chez l’homme car ils ont moins tendance à se transformer en nitrites, dangereux pour l’hémoglobine du sang. Encore une fois, les jeunes animaux sont cependant plus à risque que les adultes.
• Minéraux : une eau trop acide (pH < 6,5) provoque la corrosion des canalisations et favorise l’apparition éventuelle de plomb, de cuivre ou de fer en quantités excessives dans l’eau, qui peuvent alors avoir des effets négatifs sur la santé. L’absorption régulière de plomb dans l’eau de boisson est responsable d’une maladie commune à l’homme et aux animaux, le saturnisme, qui provoque de graves troubles nerveux. Le fluor en excès peut entraîner des lésions de l’émail dentaire et des troubles osseux.
Comment améliorer la qualité de l’eau de boisson ?
Traiter l’eau peut être intéressant dans au moins trois situations : si l’on utilise une source privée et que la qualité de l’eau n’est pas garantie, si l’eau présente un risque toxique reconnu (excès de nitrates, de plomb, etc.) ou si l’animal refuse de boire à cause du goût de l’eau. (Faites des tests avec des eaux de différentes origines : peutêtre serez-vous surpris par les résultats !).
1. Eau minérale ou eau de source ?
Lorsque la situation l’exige, on peut évidemment donner de l’eau en bouteille à nos animaux. Mieux vaut alors opter pour l’eau de source plutôt que pour l’eau minérale, afin d’éviter les excès minéraux préjudiciables dans certains cas (risque de calculs urinaires chez le chat).
2. Fontaines à eau
Les fontaines à eau sont maintenant économiquement accessibles et faciles d’emploi. Elles présentent de nombreux avantages : l’eau est disponible en permanence (elle coule comme au robinet), une autonomie de plusieurs jours peut être obtenue grâce à un réservoir d’eau intégré atteignant parfois 5 à 10 l, pratique pour les grands chiens, et l’eau reste fraîche et propre grâce à une filtration en continu. Sur certains modèles, le débit d’eau peut être réglé en fonction des préférences de l’animal : elle laisse couler un filet ou un véritable rideau d’eau. Les fabricants d’appareils haut de gamme ont même pensé au confort des propriétaires en installant des pompes silencieuses !
N’oubliez cependant pas de nettoyer l’appareil une fois par semaine avec de l’eau chaude savonneuse en rinçant ensuite soigneusement : le goût du savon est peu apprécié par les animaux ! Changez le filtre toutes les 2 à 4 semaines environ pour éviter l’accumulation de saletés et de poils qui perturberait la filtration. Détartrez l’appareil à une fréquence dépendant de la dureté de l’eau ; un détartrage au moins mensuel est en général recommandé (sans oublier la pompe).
3. Épurateur ou purificateur d’eau
Un purificateur d’eau doit être installé sur une sortie du réseau d’eau froide pour ne filtrer que l’eau destinée à l’alimentation. Ce dispositif diminue considérablement la quantité de matières organiques, nitrates, pesticides, métaux lourds (…) éventuellement présents dans l’eau. Il associe en général une cartouche de charbon actif, une résine et une membrane filtrante. Le filtre doit être changé régulièrement !
4. Osmoseur
Un osmoseur filtre pratiquement tous les éléments présents dans l’eau. Il nécessite en général l’installation d’un 3e robinet. Ce procédé est cependant très peu économique en eau : il consomme au moins 3 à 4 litres d’eau par litre d’eau épurée ! Il présente aussi l’inconvénient d’éliminer tous les sels minéraux de l’eau, même ceux qui sont intéressants.