Vous prévoyez d’emmener votre chat en vacances avec vous et vous appréhendez qu’il soit malade pendant le trajet ? Sachez que, comme pour les humains, il existe de nombreux médicaments qui préviennent le mal des transports chez les animaux : calmants, phéromones, antivomitifs, médicaments homéopathiques… Comme les malaises et les moyens de les traiter varient avec les individus, il est cependant prudent de tester l’efficacité de ces médicaments avant le jour J. Au cas où la solution n’apparaîtrait pas convenir à votre chat, votre pharmacien pourra vous aider à en trouver une autre.
Que faire ?
Certains chats détestent tellement la voiture qu’ils se cachent dès qu’ils sentent que le départ approche. Vous aurez beau essayer de feinter pour lui faire croire qu’il n’a rien à craindre, sa méfiance déjouera tous vos stratagèmes ; mieux vaut l’enfermer dans une pièce pour être sûr de ne pas avoir à le chercher au moment de partir !
Première précaution : habituer le chat à la voiture
Le stress étant le plus grand responsable du mal des transports, il s’agit de tout faire pour que la voiture devienne quelque chose de familier pour le chat. Il ne faut pas qu’il assimile la voiture à une seule expérience négative, comme celle de la visite annuelle chez le vétérinaire. Pour les individus très émotifs, il faut procéder très progressivement : mettez d’abord le chat dans sa cage de transport et placez-la dans la voiture alors que le moteur est à l’arrêt. S’il reste calme, récompensez-le en le caressant. Habituez-le aussi au bruit du moteur en marche.
Emmenez ensuite l'animal en voiture mais sur des trajets courts, en conduisant lentement et sans à-coups pour qu’il n’ait rien à craindre. Négociez vos virages prudemment ! Emmenez quelqu’un avec vous pour surveiller votre chat pendant que vous conduisez. Le mal des transports peut se manifester de différentes manières : gémissements, miaulements, agitation, salivation excessive, prostration, vomissements, élimination urinaire, diarrhée... Plusieurs de ces signes peuvent évidemment être associés.
Dans la majorité des cas, le chat finit par s’accoutumer à la voiture et le mal des transports semble disparaître. Chez certains individus, il persiste cependant quand même, à des niveaux d’intensité variables. Dans ce cas, pour votre bien-être et le sien, un traitement s’impose avant d’envisager un long trajet avec votre chat.
Le choix du bon médicament
Les substances les plus utilisées sont des médicaments antihistaminiques qui ont fait leurs preuves chez l’homme et chez l’animal. Votre pharmacien vous conseillera généralement de tester l’une des spécialités disponibles pour les chats. Ces médicaments ayant tendance à rendre le chat apathique, mieux vaut commencer avec une dose réduite de moitié par rapport à la recommandation standard et l’augmenter si nécessaire.
Pour les chats qui vomissent…
En cas d’échec des antihistaminiques à empêcher le chat de vomir, même à dose normale, il est alors préférable de donner un véritable antivomitif à votre chat, sur prescription de votre vétérinaire. Des médicaments récemment arrivés sur le marché donnent d’excellents résultats chez le chat, avec peu d’effets secondaires à craindre. En revanche, les substances antiémétiques (qui préviennent les vomissements) n’ont pas de véritable effet calmant. Elles sont donc inutiles chez un chat très stressé qui ne vomit pas mais qui est très agité en voiture.
Pour les chats très nerveux…
Les chats qui bougent et vocalisent beaucoup tireront d’avantage profit de l’utilisation de phéromones apaisantes. La vaporisation de ces substances dans la voiture avant le départ peut permettre de tranquilliser le chat qui sentira la même odeur que celle qu’il dépose en frottant ses joues contre un objet ou une personne lorsqu'il se sent en confiance. Autre possibilité, l’homéopathie : Petroleum, Tabacum, Cocculus indicus sont des principes actifs qui semblent limiter les signes du mal des transports chez les animaux. Il existe aussi des médicaments homéopathiques qui associent plusieurs éléments afin de convenir à des types d’animaux différents. Quand phéromones et/ou homéopathie échouent à calmer le chat, il ne reste plus qu’à lui donner un tranquillisant avant de partir. Comme les antivomitifs spécifiques, ces médicaments nécessitent une prescription et donc une consultation vétérinaire. Les neuroleptiques sont également indiqués avant de prendre l’avion, si l’animal doit voyager en soute, ce qui représente un stress très important pour lui.
Le jour du départ
Respectez bien le moment adéquat pour donner le médicament à votre chat. La plupart des substances citées plus haut doivent être administrées plusieurs heures avant le départ. Si le trajet est long et la durée d’action du médicament courte, il sera peut-être nécessaire de prévoir une seconde administration pendant le voyage.
Evitez que votre chat mange trop dans les heures précédant le départ et laissez-le à jeun pendant le voyage. En revanche, prévoyez des arrêts réguliers pour lui donner à boire. Arrangez-vous pour maintenir une température confortable dans la voiture : en l’absence de climatisation, protégez-le du soleil (attention aux cages de transports placées à l’arrière juste derrière la lunette arrière) et aérez l’habitacle au maximum. Un chat apprécie peu le brumisateur d’eau sur l’ensemble du corps mais vous pouvez essayer d’humidifier le bout de ses pattes pour le rafraîchir un peu. Bon voyage !