Le chat : attention au coup de chaleur en été
Le « coup de chaleur » est un accident bien connu qui se produit le plus souvent quand le chat est enfermé dans un endroit confiné, une voiture par exemple. Cet accident gravissime ne doit pas nous faire oublier que la chaleur peut faire des dégâts plus insidieux sur son organisme, bien avant d’en arriver à cet extrême…
Comment savoir si mon chat a trop chaud ?
Pas toujours facile de repérer qu’un chat souffre de la chaleur. Mais si vous l’observez bien, vous remarquerez des changements dans son comportement…
• Si vous voyez votre chat se coucher sur le carrelage, c’est un signe évident ! En se posant sur une surface fraîche, il cherche à augmenter la perte de chaleur par conduction.
• Regardez s’il laisse des traces de pas sur le carrelage. Les chats possèdent très peu de glandes sudoripares et leur transpiration est quasi inexistante, sauf… à l’extrémité des pattes, sur les coussinets plantaires : le chat transpire des pieds !
•Avez-vous remarqué que votre chat passe plus de temps à lécher son pelage ? Par forte chaleur, le chat intensifie son activité de toilettage : sa production de salive augmente et il l’étale sur son pelage. C’est un comportement assez particulier au chat, qui complète la dilatation des vaisseaux sanguins cutanés. L’objectif est de tenter d’éliminer un maximum de calories par la peau, en accélérant l’évaporation.
• Enfin, le halètement si caractéristique du chien existe aussi chez le chat, mais de façon moins marquée. Cette « polypnée thermique » élimine la chaleur en excès grâce à l’évaporation d’eau par les voies respiratoires.
Pourquoi faut-il craindre les effets de la chaleur sur mon chat ?
Dans des conditions identiques, le chat semble mieux supporter la chaleur que le chien. Cette tolérance a cependant ses limites.
Le risque le plus important : la déshydratation
La chaleur accélère tous les processus d’évaporation d’eau et, si l’animal ne compense pas ses pertes hydriques en buvant plus, son organisme risque de souffrir. C’est particulièrement vrai pour le chat qui a déjà tendance à boire peu. Même si elle est minime, la déshydratation a un effet immédiat très préjudiciable à la santé du chat : elle augmente la concentration des urines, ce qui accroît le risque de formation de calculs urinaires et de cystite, des affections déjà trop fréquentes chez les chats.
Risque de troubles digestifs
Une légère déshydratation entraîne la formation de selles plus sèches, d’où une tendance à la constipation du chat. Ce risque est encore accru par le comportement de salivation et de léchage du pelage : en se léchant beaucoup, le chat ingère une grande quantité de poils, qui forment ensuite des boules dans son tube digestif.
Ces boules de poils perturbent considérablement le transit intestinal du chat.
Surmenage de l’organisme
L’élimination de la chaleur par la vasodilatation sanguine et le halètement sont des mécanismes de refroidissement efficaces, mais très fatigants pour l’organisme car les fréquences respiratoire et cardiaque augmentent beaucoup. Comment puis-je améliorer le confort thermique de mon chat ? Le chat à l’intérieur Tout ce que vous pouvez faire pour votre propre confort sera également apprécié par votre chat ! Pendant les périodes chaudes, aérez votre habitation la nuit et fermez fenêtres et volets pendant la journée pour garder un minimum de fraîcheur. N’enfermez surtout pas votre chat dans une pièce mal ventilée, chaude et humide, type salle de bains. Si vous utilisez des ventilateurs, attention à ce que votre chat ne se trouve pas directement exposé aux courants d’air quand il occupe ses lieux de couchage favoris : il déteste ça !
Vérifiez que l’écuelle d’eau est toujours remplie et posée dans un endroit où l’eau reste la plus fraîche possible. Une fontaine qui renouvelle l’eau en permanence est évidemment la meilleure solution pour votre chat.
Le chat dehors
Pensez qu’un sol dur (ciment, bitume…) peut devenir très chaud l’été. Un chat qui reste dehors doit disposer d’un environnement aéré et ombragé, en veillant toujours à ce qu’il puisse s’abreuver à volonté. Faut-il le préciser ? Ne jamais emmener un chat à la plage…
Le chat en voyage
Évitez évidemment de voyager aux heures chaudes si votre voiture n’est pas bien climatisée. N’embarquez le panier de votre chat que lorsque la température de l’habitacle est redescendue. Des sachets réfrigérants, placés dans une poche en tissu au fond de la caisse de transport du chat, peuvent être très pratiques pour garder le chat au frais. Emportez avec vous un brumisateur, un gant de toilette et des bouteilles d’eau pour rafraîchir votre chat et lui donner à boire pendant le voyage. Si votre chat apprécie peu qu’on lui mouille son pelage (certains aiment !), vous pouvez au moins rafraîchir ses coussinets, c’est un bon moyen de faire descendre sa température. Tâchez aussi de lui refroidir la tête, la partie du corps la plus sensible à la chaleur.
Ne laissez évidemment jamais votre chat dans la voiture à l’arrêt, même si elle est garée à l’ombre, même si les vitres sont ouvertes, même si le ciel est couvert… Avec une température extérieure de 29 °C, la température dans l’habitacle peut dépasser 40 °C en moins de 10 minutes et atteindre 49 °C en une demi-heure, ce qui risque d’être mortel pour le chat. Si vous voyez un chat enfermé dans une voiture et souffrir de la chaleur, n’hésitez pas à appeler le 18. Il s’agit d’une urgence vitale pour l’animal.